Le Poulet de Barbezieux
Une race ancienne
de la célébrité à l’oubli
La poule de race Barbezieux était célèbre et réputée pour ses chapons, depuis plusieurs siècles, avant que sa production ne s’arrête progressivement à partir de la seconde moitié du 19e siècle, jusqu’à la disparition de la très grande majorité de ses spécimens dans les années 1960.
Cette disparition progressive s’explique par une succession de changements dans les modes de production, d’élevage et de consommation entre le milieu du 19e siècle et la deuxième moitié du 20e siècle. Les volailles ont en effet d’abord subi une longue période de croisements avec des volailles asiatiques au cours du 19e siècle qui a engendré une dilution de la race ; puis, leurs œufs, très blancs, ont été délaissés par les consommateurs qui se sont tournés davantage vers l’œuf coloré pendant la période de l’entre-deux-guerres. Enfin, l’aviculture intensive a fini d’anéantir leur modèle de production au tournant des années 60, puisque l’élevage, long et exigeant, des poulets de race de Barbezieux, s’accordait mal avec une production intensive.
Une renaissance
Après avoir pratiquement disparu, la poule de race de Barbezieux a donc connu un nouveau souffle grâce au travail d’amateurs passionnés qui se sont regroupés en 1997 pour fonder l’association ASPOULBA : Association pour la Sauvegarde de la Poule de Barbezieux.
Ensemble, ils sont parvenus à retrouver le patrimoine génétique de cette race ancienne et en assurent la préservation par un programme de sélection rigoureux.
Des poulets exceptionnels
Sous leur plumage noir, prestigieux, les poulets de la race de Barbezieux sont généreux ! D’un poids moyen que l’on situerait entre la poule et le dindon : ce ne sont pas des poids plume ! La poule pèse en moyenne 2,5 kg ; quant au coq, il tourne autour des 3 kg !
On les distingue dans la bassecour entre toutes les autres volailles grâce à leur robe noire irisée, bien sûr, à leurs fiers crête et barbillons rouges ainsi qu’à leurs oreillons blancs immaculés caractéristiques de la race.
Enfin, la poule de race Barbezieux est une race locale qui s’est adaptée au terroir argilo-calcaire du Sud des Charentes,
ce qui l’a dotée d’une ossature très fine, d’une haute taille et d’une musculature puissante.
Une production exigeante
Pour un beau et bon poulet, il faut un bel et grand espace. Pas question d’entasser les poussins de la race de Barbezieux ! Dans le parc d’élevage, on compte seulement 10 poussins/m², pendant les 49 premiers jours. Ensuite, chaque poulet dispose de 4m² individuels, en terrain herbeux et arboré ! Pour affiner leur goût, les volailles sont nourries sans OGM, avec blé du terroir.
Les aviculteurs sont au petit soin pour leurs volailles : la durée d’élevage totale des poulets est de 110 jours minimum.
Un cahier des charges strict a été établi pour garantir la qualité de la production ASPOULBA. Par sa validation par l’AANA (l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine) , ce cahier des charges offre aux Poulets de Race Barbezieux produit par les éleveurs de l’ASPOULBA la mention “Signé Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine”.
Une démarche responsable
En sauvegardant la race ancienne de Barbezieux, l’ASPOULBA participe à la préservation de la biodiversité.
En ayant recours à l’élevage en plein air de long durée, à une nourriture saine et locale pour leur volaille, à la vente en circuit court, locale et coopérative, ASPOULBA s’engage pour le bien-être animal, pour une alimentation de proximité et participe à la sobriété énergétique.
En s’associant avec le Lycée Professionnel Agricole Félix Gaillard, ASPOULBA s’implique pour une éducation éco-responsable des futurs aviculteurs !
Des qualités gustatives incomparables
Cette volaille à fait la renommée de Barbezieux depuis des siècles grâce à sa chair tendre et savoureuse et à la qualité de ses chapons. Au 19e siècle l’illustre gastronome Brillat Savarin la décrivait en ces termes “La poule a une chair fine, savoureuse et très goûteuse”
Et lors d’une dégustation Gault-Millau où le poulet de Barbezieux était sur le podium le jury le qualifiait ainsi: “La peau d’un très beau doré, dégage une fine odeur de froment. La chair est fine et possède un goût prononcé et délicat.”